En 2011, afin de désigner un nouvel axe de son travail, LMG invente le néologisme filantropie, en associant les termes «fil» et «philanthropie». Si la philanthropie s’oppose à la misanthropie, la filantropie, elle, correspond à la volonté de questionner le temps à partir d’un jeu d’entrelacs nouant des fils, des cheveux, des aiguilles et des bestioles chimériques. Les Filantropies sont des curiosités qui ressemblent tout à la fois à des crânes, des poupées d’envoutement ou des coussins porte-aiguilles de couturière. Présentés sous cloches ou vitrines, ces memento-mori évoquent un travail artistique à la fois compulsif et précis, où l’enroulement répétitif du fil s’assimile à l’allégorie du temps qui passe. Obsédée par la mort et les effets du passage du temps sur les êtres vivants, LMG considère ces Filantropies comme des reliques figées dans un interstice intermédiaire: élaborées avec patience et minutie elles constituent un recoin étrange sous verre, entre l’inerte et le vivant.